Supertramp : Crime of the century ( 1974)

Supertramp ou une certaine idée de la pop ! En quelques albums (5 – les autres n’ont aucune importance), ce groupe a creusé son sillon dans ce champ des possibles de la musique sucrée, sautillante, virevoltante, enivrante tellement sa formule est unique, jamais égalée, jamais reproduite. Il faut bien dire que sa recette est pour le moins inédite : des harmonies vocales à la beach boys, un lit de clavier, des textes profonds, une touche de jazz, des chansons bien construites (ah, le rock progressif !), sans oublier la voix aigüe et poignante de Roger Hodgson. C’est avec leur album Crime of the century que le groupe décrocha le gros lot, alors qu’il était à deux doigts de tout plaquer. C’est aussi leur album le plus rock, le plus homogène (pas de faux cols !). On y trouve des morceaux puissants ( « Bloody well right » et son entrée crescendo),  virevoltant ( « dreamer ») , des pièces montées (« Rudy », « Crime of the century »), véritables symphonies. J’adore me ressourcer en écoutant ses chansons car elles sont fortes de sens et représentent ce que j’attends d’une chanson pop : une échappée belle, de la sucrerie, un bon moment, le smile. Dommage qu’un bataille d’ego ait mis à mal à magie car le monde aurait besoin d’un supertramp.