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Pixies : Beneath the Eyrie ( 2019)

janvier 26, 2021 2 commentaires

Pixies_BeneathTheEyrieÇa semble toujours fou mais mon adulation pour les pixies défie le temps, les modes, les aléas ! quand on aime un groupe, on ne peut pas le renier sur un coup de tête, un changement de line up ou parcequ’on serait passé à autre chose. Non, non, non, on doit se respecter , s’accepter ! Si on a aimé un groupe, c’est qu’il fait partie de nous, qu’il nous a procurés des émotions ! Et pour le cas qui nous occupe, il m’a donné bien plus que ça ! Il m’a donné envie de me lever le matin, de m’évader, la pêche, la volonté, la joie, la tristesse, l’énergie nécessaire pour affronter les obstacles. N’allez pas donc croire que je pourrais un jour les quitter. Je suis fier d’aimer les pixies depuis maintenant 25 ans. Et en 2019, ils sont plus verts que jamais. La scène rock a beau se déliter, se diviser en chapelle, à manquer de porte étendard, nos lutins ont toujours la formule contre la rouille, la morosité, le déjà vu. Depuis leur reformation en 2014, les bostoniens n’ont jamais cessé d’aiguiser leur lame, à la recherche de ce Bqui faisait leur fonds de commerce. Et oui, on peut perdre la main même quand on s’appelle Black Francis. Le savoir faire, ce n’est pas comme le vélo, il faut de la pratique pour ne pas perdre de niveau. Beneath the eyrie sonne à la fois très actuel et très Pixies et surtout il est bon de la première a la dernière note ! 12 titres où la guitare tranchante de Joey Santiago excelle, où la violence rencontre le rêve. Et contrairement aux premiers albums de la reformation, il est plus dépouillé, ce qui lui donne plus de coffre. Pour preuve, ça passe à la radio ! A noter la pochette très weird du regretté Oliver Vaughan. Bref, on a retrouvé les vrais Pixies ! Back in 1991 ! Et si nous entrions dans un nouvel âge d’or?  je ne demande que ça 🙂

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La Femme : Mystère (2016)

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Ah, ces années 2010 ! Elles furent synonymes pour moi d’approfondissement plutôt que de découverte au niveau musical. N’y voyez pas quelqu’un de blasé ou qui est passé à autre chose. J’achète encore mon quintal de disques réglementaire par an. Je pourrais dire que c’est à cause de la « dérèglementation » des canaux de diffusion et de promotion, du  côté produit des disques (qui n’en sont pas !), du sprint plutôt que le marathon dans la gestion de carrière des artistes ou du découpage en chapelle des genres alors que non ! Je trouve justement que ce nouvel ordre est propice à chercher sur les réseaux/plateformes/disquaires de nouveaux artistes/courants et un retour en arrière (c’est à nous de venir à la musique et plus l’inverse). Non, la raison de ma capitalisation discographique au cours de ces dernières années vient du fait que je trouve les artistes de moins en moins authentiques, sincères. Dans la musique, j’accorde autant d’importance à la personnalité des musiciens qu’à leurs compositions. Peut-être que l’aseptisation de la société y est pour quelquechose ; on ne peut plus rire de tout, on ne peut plus rien dire, on renie notre passé : difficile de rester soi-même sans faire des concessions ! C’est ce désabusement qui règne sur le deuxième opus des français de La Femme. Après un premier effort qui avait redéfini les tables de la loi du rock français (si, elles existent, et le rock français aussi), le groupe de Biarritz était attendu au tournant pour le toujours difficile deuxième  album  (avec le temps, on ne dit plus album mais chanson J ). Mystère reprend en gros les mêmes recettes de Pyscho tropical Berlin (un mélange d’électro pop, de psyche, de cold wave, de yéyé)  mais avec la maturité  en plus. Plus Posé et moins virevoltant, Mystère est moins accessible et ne distillera ses bonnes vibes qu’au bout de quelques écoutes. Mais c’est avec ses textes que celui-ci sort véritablement du lot. Ceux-ci sont le témoignage de notre jeunesse, entre désillusions, carpe diem, soif d’amour et mélange des genres. Ajoutez à cela des arrangements soignés et vous obtiendrez 75mn de pop française insaisissable. Bref La Femme a tout pour me réconcilier avec la musique actuelle. Pas  moins que ça!

Ty Segall : Manipulator (2014)

8e7507d5Quel est aujourd’hui le principal critère pour juger de la qualité d’un disque ? : qu’il soit bon du début à la fin ! Au-delà du style, des influences, du parti pris, de l’originalité, si votre musique ne tient pas la route plus d’une chanson. Après des milliers d’heures d’écoute, je suis loin d’être blasé de la musique et d’avoir fait le tour ; j’adore même plus qu’autre chose découvrir de nouveaux artistes ( ou des nouveaux vieux) mais si le contenu est inégal, je passerai mon chemin !. Ce n’est même pas une question d’exigence ( je reste tolérant !) ou de subjectivité mais si seulement 3 – 4 chansons sur 12 sont bonnes, ça laisse pantois Je ne pense pas que réussir un album soit plus compliqué qu’avant. Je dirais plutôt qu’on a perdu les bonnes recettes, qu’on a perdu en spontanéité. Dans les années actuelles, peu d’albums ont su passer chez moi le filtre de la constance. Manipulator de Ty Segall en est. Je n’ai d’ailleurs écouté que cet album de cet artiste, de peur d’être déçu par la suite ( a-t-il réussi à rééditer son exploit ?) Ce disque pourrait s’apparenter à un greatest hits tellement les bonnes chansons s’enchainent comme des perles ! RIEN n’est à jeter. J’ai beau l’avoir usé et usé et encore usé, ses compositions sont increvables ! Et pourtant la recette est simple : du psyshe/punk rock minimaliste et direct, rencontre parfaite entre Jack White et Beck ( celui des premières années) !Tout est ici soleil et rage ! les 17 chansons sont efficaces, enjoués, avec leur lot d’ingéniosité. Dans les temps qui courent, écouter Manipulator, c’est rajeunir de vingt ans, c’est trouver que le rock n’est pas mort ; qu’il y a encore des espaces de jeux. Mais surtout, de se réjouir qu’il tient la route de la première à la dernière note ! On n’a pas fini de passer à la plage suivante : quelle satisfaction ! Moi, qui reste attaché au format album, je ne peux que vous conseiller cet opus à la l’ancienne qui vous donnera le smile.

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PIXIES : HEAD CARRIER (2016)

décembre 3, 2019 Laisser un commentaire

Head_Carrier_2016Que reste-t-il de nos amours ? Que reste-t-il de notre passé ? Que reste-t-il de notre jeunesse ? Que reste-t-il de notre idéal ? Qui ne s’est jamais posé cette question ? Quand  on vieillit, quand on avance dans la vie,  on se renie, on fait des concessions, des compromis, on fait des choix. Bref, on évolue. Et même quand on ne veut pas évoluer, c’est le monde autour de vous qui évolue ! Je n’échappe pas à cette équation fatale. Mais pour pourtant, je me bats pour une chose : rester fidèle à moi-même. Et cela me permet de traverser les périodes avec un état d’esprit toujours aussi positif. Et j’ai un allié dans cette quête : la musique ! Elle vaut 5 fruits et légumes, toutes les journées sans tabac au monde ou encore toutes les séances de Yoga ! Elle vous accompagne à tous les moments de votre vie, dans les bons comme dans les mauvais. Pour ma part, c’est plus qu’une bande son, c’est moi-même ! Et j’en suis fier car c’est ce qui fait en partie ma raison d’être, ma raison d’explorer de nouveaux horizons ou autre envie de vivre avec intensité. Certes avec le temps j’ai quelque peu décroché sur le front des nouveautés (trop, trop de niches, trop de déchets) mais je continue de découvrir de nouveaux groupes qui me fouettent les oreilles. Et quand mon groupe préféré, les pixies se remettent en marche, je suis le premier à les suivre ! Pour revenir à mon propos, j’ai aimé, j’aime et j’aimerai les Pixies. C’est comme ça. Ils me suivent depuis mes 15 ans : je ne me vois pas les lâcher, dire qu’ils me saoulent : ils font partie de mon ADN. Après 23 ans de sommeil (entrecoupé de quelques tournées lucratives) , la bande avait mis le feu aux poudres avec un Indie cindy convaincant. Remis sur les rails avec un line up stable, le groupe voulait confirmer ce regain d’activité avec un album détonnant. Ce sera chose faite avec Head Carrier ! Un album où l’on retrouve tous les ingrédients qui fait leur réputation : la fureur les mélodies, le mystère ! Dans une veine Punk / hard core, Head carrier a du coffre, avec une efficacité digne d’un Lionel Messi. Certes on est loin du niveau d’écriture des Doolittle et autres Sufer Rosa mais l’ensemble se tient, bien aidé par le jeu de guitares toujours aussi avisé de Joey Santiago. Head Carrier n’apportera rien de neuf (ce n’est pas pour autant l’album de trop) mais il montre combien le monde a encore besoin des Pixies, rien qu’à  voir le succès de leurs tournées. Puisque je vous dis que la musique est le meilleur remède aux maux 🙂