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PIXIES : Come On Pilgrim (1987)

septembre 16, 2006 Laisser un commentaire

come-on.jpgC’est déjà ma sixième critique des Pixies ! Serait-ce mon groupe préféré ? oui ! Cela fait maintenant dix ans que j’en suis fan ! Pas de la dernière pluie, donc. Leur reformation en 2004 m’a fait chaud au cœur même si pour moi, ils ne m’avaient jamais quitté. Tant que je jouais leur musique, ils étaient toujours en vie, tellement leur son est crû, près du corps, charnel. Leurs disques, leur œuvre, sont éternels car intemporels. Même dans vingt ans, les Pixies auront toujours quinze ans d’avance ! Ils avaient débarqué un jour d’octobre 1987 dans les bacs avec un disque dont la pochette sort tout droit d’un musée ou d’une galerie d’art ! Un chauve poilu ! Ce disque s’appelait Come On Pilgrim. A vrai dire, je crois que c’est la plus belle pochette des Pixies, car la plus mystérieuses, la plus noire, la plus envoûtante. L’album ne comporte que 8 titres (sur 15 enregistrées ; les 7 autres furent réenregistrés pour d’autres disques à venir puis referont surface sous leur forme originelle sur l’album « Pixies ») mais quels titres ! que du lourd ! que du possédé, du brut ! Come On Pilgrim est un disque violent, au ton très hispanique (voodoo), ravageur. Tout commence par l’apaisé et envoûtant « Caribou » avec déjà un Black francis hurlant ou avec un timbre aiguë ! Vient ensuite la première droite du groupe : le très hardcore « Isla de Incanta » en espagnol ; ça tabasse, ça lâche de gros riffs mais c’est surtout l’ambiance qu’il faut retenir : un climat chaud, dans un monde entre la vie et la mort, le réel et l’irréel. C’est toujours ça qui m’a séduit chez eux ! la suite du disque est prodigieuse : « Ed is dead », avec les grands coups de Joey santiago et un Francis en mariachi ! la chanson est très à terre mais dégage de l’émotion, de la hargne, du sang ! Sur la seconde face, Les Pixies mettent un peu de pop et d’humour sur « Holiday song », chanson avec de belles envolées sur la masturbation ! Sur « Nimrod’s son », on se croirait dans un bar au milieu d’un désert comme dans les westerns ! Bon délire. « I’ve been tired », la chanson rigolote de l’album commence par un dialogue coquin entre Black Francis et une prostituée en sachant que le monsieur interprète les deux personnages ! La suite n’est fait que de sueur, de guitares aiguisées et jouissives. Enfin la chanson de clôture, « Levivate me », est la plus mystique mais aussi la plus envoûtante du disque avec notamment un refrain chanté comme un supplice ! Que tout ceci est beau, barré, déroutant mais au combien jouissif ! les Pixies avaient réussi ici leur entrée en piste pour une carrière hyper intéressante.

PIXIES : Here Comes Your Man (1989)

septembre 16, 2006 Laisser un commentaire

here-comes.jpg1989 ou l’année des Pixies ! L’album Dooltille sorti en avril a reçu un plébiscite plein d’espérance pour la scène indépendante. Si le premier simple de l’album « Monkey gone to heaven » est tout simplement un classique, c’est plutôt grâce au second « Here Comes Your Man » que les Pixies ont réussi à étendre leur champ d’auditeur par une voie royale : la pop ! Et nos lutins sont loin d’être des abrutis quand il s’agit de mettre de la mélodie, du soleil, du sourire dans leur rock hargneux. Epaulés par un quatuor à cordes ( !!), les Pixies vont s’amuser à flâner, à faire du lala la à tue-tête sur un riff de guitare à la Beach Boys ! Le reste du maxi abrite d’authentiques joyaux, à commencer par une revisite de « wave of mutilation en version UK surf , comprendre au ralenti ! La version de l’album nous faisait chavirer ; celle-ci nous noie ! Rêveuse, mystérieuse, on reste dubitatif quant  sa beauté si peu commune (comment le noir, l’obscure peut-il aussi attirer l’attention ?). Vient LA chanson de Kim Deal , « Into the White » ! Elle aura très peu de ses  chansons dans le répertoire des Pixies alors, en écouter une est une aubaine ! D’autant qu’elle vaut bien « Gigantic » et une place sur Doolittle ! Chanson de rassemblement (Deal la chantera à tous les concerts, surtout aux rappels !), elle a l’avantage d’être efficace, tourmentée et incisive ! Et puis, il y a « l’ovni » « Bailey’s Walk » aux paroles sorties de je ne sais où et son rythme décousu (un temps d’arrêt entre chaque couplet). La guitare de Santiago s’amuse à faire cache-cache, à asséner des riffs tortueux (comme à son habitude !) Here comes your man fut la quintessence des Pixies, capable de séduire large en restant soi-même : le meilleur groupe de rock du monde !

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PIXIES : Trompe le Monde (1991)

septembre 11, 2006 Laisser un commentaire

trompe.jpgOn a toujours chez les critiques comme chez le public le disque d’un artiste qu’on apprécie moins que les autres. Soit parce qu’il témoigne d’une baisse de régime (moins de hits, de « bonnes » chansons) ou qu’il déroute ses fans par son orientation musicale (changement de style, d’image…). « Trompe le monde » fait partie de ceux-là ! Plébiscité à sa sortie (album du mois…), il fut pourtant balayé par l’histoire : Nirvana sortait son « Nevermind » en même temps et les Pixies ne firent pas la taille face à la progéniture qu’ils avaient engendrée. TLP est aussi le dernier album avant la rupture du groupe, ce qui signifie pour beaucoup le chant du cygne (plus d’inspiration, plus d’âme..) d’un combo déchiré dans ses luttes intestines. On parlait même plus d’un album solo de Black Francis qu’à un véritable album des Pixies. Alors pourquoi diable critiquer cet album plus que bancal ? Parce qu’il est jouissif voilà tout ! Enterré à tort, cet album renoue avec la férocité des débuts avec un son lourd, limite heavy metal. Basées sur le thème de la science fiction et des extraterrestres, les compositions semblent venir d’une autre planète mais ne manquent pas d’entrain et sont des plus accrocheuses comme le témoigne le single « Planet of sound » où Black semble chanter sous l’eau ! (où a-t-il trouvé cette idée farfelue !). Le côté mystérieux de Doolittle a laissé place une musique franche du collier qui n’a pas l’air de plaisanter (« Trompe le monde ») qui à la longue a son côté rafraîchissant, loin des conventions. Parce que Les pixies ne font rien comme les autres, savent enrober leurs chansons d’imaginaire, de surnaturel pour mieux nous surprendre. TLP a tout pour dérouter le fan de base qui recherche ses acquis mais reste pour moi un album neuf bourré d’idées où le groupe met au placard sa formule. Ils n’ont été aussi émouvants que sur « Motorway to Roswell », percutant que sur « Alec Eiffel » avec ses cœurs d’enfants, violent que sur « Space (I believe in) ». Francis semble être constamment en rut, notamment sur « U-mass » et ses paroles très punk (« Kiss my ass, it’s educational ! »). Je pourrais défendre le bien fondé de cet album pendant des heures s’il le fallait ! Enlevé de son « contexte », ce disque d’un groupe plus novateur que jamais est d’une beauté brute et surtout plus bizarre qu’il n’y paraît : on n’habite pas sur la lune que je sache !?

PIXIES : BOSSANOVA (1990)

septembre 11, 2006 Laisser un commentaire

bossanova.jpgEn 1990, les Pixies laissent de coté la face mystique et intrigante de leur musique pour un son plus accessible, posé mais non moins efficace ! C’est comme si les Pixies s’autorisaient des vacances ! Des vacances ensoleillées comme on peut en juger de la qualité des 14 morceaux sur fond de science fiction : du nerveux (« Rock music », « Hang Wire »), du divin (« Velouria », « Allison »), du pépère (« Ana », « Stormy Weather ») ou encore rêveur (l’instrumental « Cecilia Ann » et « The Happening ») . On est certes loin l’éclectisme de Doolittle ou des cris rageurs de Surfer Rosa mais Bossanova, c’est du solide ! Tout passe comme une lettre à la poste. La guitare de Joey Santiago s’amuse toujours autant à distiller un son au fil du rasoir et Black Francis de nous emmener je ne sais où ! Je peux même dire que j’ai commencé à écouter les lutins avec cet album, qui est une bonne introduction à la « touch » Pixies. En réussissant à mettre le frein sur leur style, les Pixies en ressortent plus fédérateur sans pour autant perdre leur identité.

PIXIES : Doolittle (1989)

septembre 8, 2006 2 commentaires

doolittle1.jpgLe chef oeuvre ultime du rock alternatif !! Reprenant les choses là où ils les avaient laissées sur Surfer Rosa, les pixies vont polir leur son grâce au producteur Gil Norton et varier les styles : furieux sur « debaser », pop sur « here comes your man », surf music sur « wave of mutilation », ou encore ballade sur « hey ». Plus que jamais le groupe fait du neuf avec un vieux en alignant 15 titres, 15 tubes avec des textes toujours aussi mystiques et intrigants. La rage des débuts est plus maîtrisée pour faire encore plus ressortir les mélodies très accrocheuses et accessibles. Le simple « Monkey gone to heaven » avec son quatuor à cordes (!?) reste le sommet de l’album et la signature ultime d’un groupe brut de décoffrage. Un album à posséder pour toute discothèque qui se respecte.

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PIXIES : Surfer Rosa (1988)

septembre 8, 2006 Laisser un commentaire

surfer1.jpgL’un de mes albums de chevet ! Surfer Rosa est un de ces albums qui ont beaucoup compté dans le renouveau rock du début des années 90. Originaires de Boston, les « lutins » se sont formés via une petite annonce « cherche bassiste aimant Husker dü et peter, paul & mary » : tout d’une légende ! 13 Titres plus furieux les uns que les autres où Black Francis hurle à souhait, dans un parfait mélange de hardcore et de new wave. Tout ce qui fera le succès de Nirvana se trouve déjà là : des chansons courtes avec des mélodies fortes qui vont droit au but, une guitare envoûtante et incisive, le tout avec des textes très crus sur la religion, le sexe ou la violence. La pochette signée Oliver Vaughan est aussi choquante que superbe. Leur son fera même école, lorsque les critiques useront du commentaire “son à la pixies” pour caractériser les groupes indé dans les années 90. La réédition CD fait bien les choses puisque Sufer Rosa est complété par L’EP tout aussi furieux « Come on Pilgrim » de 1987. Malheureusement le succès du groupe sera plus critique que commercial… Que voulez vous, Van gogh n’est devenu célèbre qu’après sa mort…

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