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JAD WIO : CONTACT (1989)

novembre 28, 2019 Laisser un commentaire

52516405Comment ai-je pu passer à coté de cet album ? Oui, vraiment. Car lorsque j’ai écouté pour la première fois il y a tout juste 48 heures (véridique !), j’ai très vite eu la sensation d’être tombé sur un trésor !  Trésor hélas introuvable dans les disquaires  ( out of print depuis belle lurette) et assez cher en occasion. Mais sur la foi d’une critique dithyrambique dans un hors série Rock & Folk, je m’étais mis en quête de ce joyau de 1989 qui atterri enfin dans la bouche de mon lecteur CD il y a 2 jours. Fichtre, ça a 30 ans, ça ? Pas possible ! Et bien si. L’écoute de l’album m’a fait penser à un épisode Z de Retour vers le futur où un objet du passé aurait réussi à infiltrer notre présent en toute discrétion, tel un OVNI. Car il faut le dire l’emblée, cet album est hors du temps avec des coups qui vous donnent 10 000 ans d’avance. Surtout par rapport au monde formalisé, aseptisé où nous vivons. Pour vous résumer l’affaire JAD WIO nous fait du rock décadent à la sauce 21eme siècle à coups de machines. Et puis autre élément important : ça transpire le sexe, ça sent le sexe, ça pue le sexe, ça dégueule du sexe ! Avec le politiquement correct d’aujourd’hui, AUCUNE chance que ça passe à la radio ! Les textes provocateurs des rappeurs sont des enfants de cœur par rapport à ceux charnels du duo. Fils de Bowie periode Glam, Jad Wio est tel ziggy Zardust qui effectue un voyage dans les méandres du désir avec l’ambigüité et l’androgynéité en toile de fond. Et les Spiders from mars de 1989 ne sont pas en reste : des guitares affutées comme des couteaux suisses qui vous assassinent à chaque note soutenues par des rythmes électroniques enivrants. Tout sur l’album est léché, bien orchestré avec une production aux petits oignons pour rendre l’ensemble efficace et classe. Oui, car même si les propos du disque sont crus, les mélodies les rendent fantaisistes. Et le groupe sait aussi passer en mode ballade acoustique (« ophélie ») , rythm’n blues ( « Gimme your night ») tout en alternant le chaud et le froid, le lent (« L’amour à la hâte ») et le véloce ( «  36 15 mad sex »)  Bref vous l’aurez compris : cet album est devenu culte et le mérite car ses chansons intemporels feraient encore mouche aujourd’hui tellement il y a de l’inventivité et du caractère. Qu’est ce que j’aimerais me prendre des coups de fouets musicaux tous les jours !

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