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Archive for mars 2012

Alice in chains-would ?

Autre groupe, autre coup de coeur du moment 😉

Big Audio Dynamite – E=MC2

Mon coup de coeur du moment ! ça a plutot bien vieilli malgré tout ce que j’ai pu lire sur eux !

MAD SEASON : Above (1995)

Attention disque culte ! Alice In Chains (Layne Staley) + Pearl Jam (Mike McCready ) + Walkabouts (John Baker Saunders ) + Screaming Trees (Barrett Martin ) = Mad Season ! Ces quatre musiciens tous isus de la scène de Seattle, alors capitale du rock (mais plus pour très longtemps) vont, le temps d’une saison, prendre du recul sur leur carrière, leur vie dans un side project intéressant. Tout d’abord ne cherchez pas, si l’on retrouve plus d’influence de l’un ou de l’autre : on est en face d’un album récréatif où tout le monde déjoue. Tantôt Blues, tantôt jazz le tout saupoudré de hard rock 70’s (« i don’t know anything ») , Above regorge de ballades légères et mélancoliques avec une voix merveilleuse tant elle est touchante et profonde. Pour tous, Mad Season est le seul moyen de surpasser leur addiction à l’alcool et à la drogue, de mettre leur vie sur pause, de faire le bilan de leur vie pour mieux rebondir. Cela se ressent notamment sur le poignant et aérien « Wake up » empli de résignation. Comment ne pas verser une larme sur le contemplatif « river of deceit » ? L’affaire prend même une autre dimension lorsqu’un autre monstre de Seattle Mark lanegan pose sa voix sur le déchirant « I’m Above » et le surprenant ( un ovni !) « Long gone day » avec son saxophone et ses percussions (qu’il a également co-écrites). Ces compagnons de galère chantent à merveille le temps des regrets, l’amertume, de leurs années d’autodestruction. Enregistré en deux coups de cuillère à pot (2 semaines à tout casser), Above est un disque culte par son côté one shot (plus rien derrière) et par sa créativité (riche en émotions et en styles). On n’a aussi jamais su refaire un album de cette trempe : le train ne passe souvent qu’une seule fois.

Catégories :mes disques 95-99

MANO NEGRA : Patchanka (1988)

patchankaSalsa, flamenco, punk, ska, rap, tex-mex, funk festif, musette, rock : quel Patchwork ! Ou plutôt quelle Patchanka ! Dans cette France du milieu des années 80, le rock dit « alternatif » a progressivement pris racine à coup de débrouille, concert pas chers, le tout dans un esprit de révolte voire arnachiste et sans télé ou radio ! Mano Negra fut ainsi un fer de lance de ce courant en devenant le clash français ! Comprendre un groupe de rock libertaire où la diversité est aussi bien dans la langue (anglais, français, espagnol), les textes et les styles ! Colorée (voire bariolée), sa musique sent aussi bien le soleil que le souffre ! Sur ce premier album accessible et énergique, Mano negra est plus punk par l’attitude que par sa musique très empruntée aux musiques sud américaines (« mala vida » !) Celle-ci fait aussi la part belle aux cuivres et choeurs qui font souvent la particularité des morceaux mais également avec des phrases entraînantes de clavier (« la ventura » !). 25 ans après, ces 14 chansons sont toujours aussi percutantes et n’ont pas pris une ride car le mélange de styles leur donne une authenticité unique tout en ménageant l’auditeur. Au bout du bout, le groupe séduira un public plus large que celui des groupes alternatifs au point de quitter son label boucheries productions pour avoir plus de moyens tout en gardant une liberté artistique totale. Et bien lui en a pris car il marquera le rock made in France en maniant avec un grand art l’import-export. Vive la diversité, vive la mano !

The Fall – The Man Whose Head Expanded (1983)

le 6 mars à l’aeronef de lille

THE FALL : I Am Kurious, Oranj (1988)

Il y a de ces albums qui vous ouvre des portes, qui vous donne les clés d’une énigme,  qui vous fait passer du statut de vedette à celui de superstar. I Am Kurious, Oranj est personnellement de cette trempe. Grâce à lui, The fall n’est plus un groupe que j’aime mais que j’adore. Il y avait bien les excellents opus this nation’s saving grace, perverted by langage ou encore the wonderful and frightening world of the Fall mais cet album les dépasse de trois têtes ! Comment est-ce possible ? Tout d’abord parcequ’il est la parfaite synthèse des années Beggars Banquet  (1984-1988) durant lesquelles le groupe s’est voulu plus accessible, plus pop tout en gardant son caractère originel. Bref, c’est accrocheur et barge à la fois ! Ensuite, qu’il est la bande-son d’un ballet (oui, un ballet !) I am curious , Orange de la troupe de Michael Clarke sensé célébrer le 300eme anniversaire de l’accession au trône d’Angleterre par William d’Orange. Ceci donne à l’album une trame, une âme avec la répétition de thèmes sur un ton souvent agressif, notamment sur le cultisme jerusalem co-écrit avec Clarke où les paroles pleines de sarcasme sont géniales. Album punk barré (avec 10 idées par chansons !), Kurious oranj m’a aussi plu car il était méconnu (on ne parle pas de cet album quand on évoque le groupe), bref il n’est pas venu à mes oreilles tout seul ! Et puis, il est aussi très facile à écouter ; je le conseillerais même pour toute personne voulant découvrir le groupe tant l’écriture est aussi limpide, claire qu’effrayante. J’ai ainsi une affection toute particulière à l’étrange « overture from I Am curious, oranj » avec son tempo lourd et ses superbes arrangements. Après cela, Mark E smith divorcera, changera de label, de groupe, de style. A croire que la stabilité, l’amour et l’épanouissement ne sont pas dans son vocabulaire. On est punk ou on ne l’est pas.

Catégories :mes disques 85-89