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The Cure : The head on the door (1985)

head_on_the_doorVous n’avez pas quelque fois des périodes « artistes » ? Genre vous vous réécoutez toute la discographie d’un groupe que vous aviez quelque peu délaissé voire oublié. Et bien c’est ce qu’il m’est arrivé dernièrement avec The Cure ! Après avoir écouté disintegration, qui fut une bonne surprise, je décidais de me faire un trip smithien période 79-89 avec la redécouverte de tous leurs albums et le visionnage de leurs clips ! ce fut une superbe expérience de revenir sur des terres familières mais en même temps fascinantes. Car oui, il faut le dire, The Cure dans les années 80, c’était du lourd, du très très lourd notamment grâce à leur trilogie new wave17 seconds -faith – pornography, recueils de chansons crépusculaires exprimant la vision nihiliste et les obsessions d’autodestruction de Robert Smith. Sauf qu’en 1985 la donne a changé, the cure fait dans la pop amère avec the head on the door Même cet opus n’est pas mon album préféré ( 17 seconds a plutôt mes faveurs) et reste distant des ambiances sombres des premières albums ( certains diront qu’il est de caractère inoffensif), il n’en demeure pas moins qu’ils ont décroché la timbale avec celui-ci. C’est selon moi la meilleure introduction pour découvrir ce groupe si talentueux mais devenu un dinosaure. beaucoup crieront à la trahison pour être passé du côté obscur ( la pop, la facilité, la légèreté). Album inégal avec quelques creux (« screw », « baby screams », « kyoto song ») le disque fait le grand écart entre sucrerie ( close to me, six différent ways, a night like this) et noirceur grise ( « sinking », « the blood ») sans oublier d’être épique ( « push » – cousin de « just like human »). Bref, du changement dans la continuité sans grand éclat qui fera the cure roi ( on parle même de « curemania » qui durera 18 mois) Mais rien que pour l’entrainant et l’irrésistible « in between days » – l’une des meilleures chansons des années 80- qui me ramène toujours à ma jeunesse et me donne la pêche, la banane TOUS les jours, the head on the door aura toujours une place particulière dans ma discothèque. Ce n’est pas ça l’amour ? Aimer malgré les défauts 🙂

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Eurythmics : Be yourself tonight (1985)

35741-be-yourself-tonightQuand on a une le discothèque fournie et un temps de disponibilité très court ( et qui ne cesse de baisser, foutues journées de 24 h), on passe à côté forcement de bons disques car on ne les explore pas comme il se doit. vous allez me dire qu’on évite aussi les mauvais mais bon, acheter c’est bien, écouter c’est mieux ! Bref, j’essaie dans la mesure de mes moyens ( et de mon temps) de revisiter les disques/artistes délaissés de ma collection plutôt que d’accumuler de nouveaux disques car ça sera un meilleur investissement ( enfin, je l’espère). ces derniers temps, donc, le duo iconique Lennox/ Stewart squatte ma platine car j’ai enfin trouvé la clé !! Bien évidemment que j’appréciais déjà leurs tubes de synth pop mais il fallait creuser plus pour qu’il dévoile sa sève ! Tout est venu avec l’album Be yourself tonight, leur opus le plus « rock » ( moins de synthétique, plus d’arrangements, plus d’acoustique, plus de guitares) mais non sans blues et soul. Bref l’album de la maturité ! Et puis le secret de leur succès et intemporalité ( partagé par les meilleurs) , c’est la profondeur de leurs textes et leur musique. Ça parle, ça émeut, ça questionne, même après 1 000 000 écoutes ! Eurythmics réussit ici le parfait adage romantisme-mélancolie-joie avec un goût pour l’envoûtement ! Les singles « there must an Angel » ( a pleurer) et « sisters are doin’ it for themselves » ( un hymne féministe )  sont tout simplement géniaux et figurent en bonne place dans le panthéon des chansons ultimes des 80’s ( ni plus ni moins). Mais le reste n’est pas en reste et procure son lot d’émotion et de numéro de style ( l’efficace « would i lie to you » ou encore le langoureux « it’s alright ( baby’s coming back) » ). Redécouvrir cet album a franchement été rafraîchissant dans une époque qui en manque cruellement. Rien que pour ça, je ne pourrai pas me passer des 80s.

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Daniel Darc & Bill Prittchard : Parce que (1988)

février 26, 2022 Laisser un commentaire

R-2291593-1326629135Les meilleurs disques ne sont-ils pas ceux qu’on a jamais écoutés ? Entre le fantasme, l’attente, l’imaginaire et la réputation (ah, les critiques), je voue un culte, à tort ou à raison, à des disques que je n’ai jamais eu l’occasion d’écouter. Leur indisponibilité sur tous les marchés (streaming, physique, téléchargement) ne fait que renforcer ce sentiment de trésor caché, accessible à un cercle d’initiés (ou de chanceux !). Ce désir de quête, d’aventures est pour moi fondamental car c’est là où s’écrit la suite de mon éducation musicale. Sans cette maraude, je tournerais en rond, à écouter toujours les mêmes choses (la facilité !). L’album Parce a longtemps été pour moi, fan de Daniel Darc, un disque culte car jamais écouté !  J’avais l’impression de passer à côté de quelquechose (même si l’album était nul) Il l’était d’autant plus que le premier tirage du disque n’était que de 3 000 exemplaires ! La réédition de l’album pour ses 30 ans m’a permis de rattraper le temps perdu et d’enfin d’approfondir ma connaissance de Daniel Darc. Après le split de Taxi Girl en 1986, celui-ci entame une carrière solo placée sous le signe de la pop douce-amère ! Après un premier album convaincant (sous influence divine) mais confidentiel, notre homme toujours imprévisible et insaisissable fait la rencontre d’un anglais amoureux de la France et fan de Paris (une chanson culte de Taxi Girl 1984), Bill Prittchard. Lui est un écorché vif, l’autre est sensible avec son introversion à l’anglaise. Personne ne pouvait imaginer que ces deux-là collaborer ! Et pourtant Prittchard qui a le même label que son acolyte lui propose d’enregistrer un album de partage (au niveau du chant, de la langue – anglais et français, de la musique, des idées) durant cet été 1988. Album bi par excellence (bicolore, bisexuel, bilingue), Parce que respire la mélancolie, l’amour, le désarroi, le romantisme, l’homosexualité dans un spleen lumineux.  Avec simplement une guitare, une boite à rythme et un synthétiseur, l’ambiance se veut intime et légère. Toutes les chansons mériteraient voix au chapitre mais citons entre autres la « nouvelle » reprise de Stephanie Says « Je rêve encore de toi » bien plus aboutie et délicate et les poignants « Aimer à nouveau » et « we were lovers ». Un grand disque oublié de la pop française, rien que ça ! Je suis bien heureux d’avoir pu transformer mes désirs en réalité 😊

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BILL PRITCHARD :  three months three weeks and two days (1989)

décembre 29, 2021 Laisser un commentaire

R-431508-1542641321-7981.jpegQuand on apprécie Daniel Darc et Etienne Daho comme moi, affectionner Bill Prittchard coule de source ! D’autant plus que cet artiste a collaboré avec les deux ! le premier en tant en co-interprète sur l’album collaboratif Parce que, le second en tant que producteur de son troisième album three months three weeks and two days (soit la durée de son premier mariage !). Bill Prittchad partage avec eux une certaine idée de la pop, celle avec de la chaleur du charme, de la sensualité, de la poésie et de la mélancolie. Le tout avec des sonorités à l’anglaise : guitare en avant, rythme soutenu et accrocheur, arrangements soignés.  L’amour vrai et pudique ( We Were Lovers », « Romance Sans Paroles »,  « Je N’Aime Que Toi », ) et la politique ( « Invisible state », « Kenneth baker » où l’on entend un chanteur très engagé ) sont les thèmes dominants de cet album doux et amère.  Avec quelques accords simples de piano, de légères envolées de guitares et une voix enivrante, la magie opère. L’album commence et se termine par une dédicace, l’énergique « Tommy & Co », dédié à Kate – où que tu sois et la superbe ballade «  better to be bitter » – dédié au piano de Véronique Sanson. Cette dernière est d’ailleurs ma chanson préférée de l’album, par son coté poignant et parcqu’ elle résume bien le climat de l’époque : l’amertume. Qui malheureusement est toujours d’actualité de nos jours. Heureusement que ce genre d’album intemporel existe pour nous évader et rêver

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The Style Council : Home and abroad (1986)

octobre 10, 2021 Laisser un commentaire

R-3936871-1408704503-9165.jpegIl y a quelques fois de la magie avec les dates quand on sait les faire parler ! un chiffre, ça a toujours une signification ! J’adore me qualifier de romantique des chiffres car j’y vois toujours un sens caché, une histoire à raconter, à découvrir. Tout est fait de nombres quand on y pense. C’est ce qu’on appelle un point de repère ! De mesure ! Comme il en existe des milliers (si on ferme les yeux ) partant de là, je trouve ça touchant, mystique que des groupes se soient créés et dissous dans la même décennie ! Ce n’est peut-être plus vrai dans les 2020s mais cela représente un témoignage du pouls de la décade. Certains groupes ont poussé le vice à volontairement se splitter avant le début d’une nouvelle décennie (charmant, n’est ce pas?) comme Felt. Le groupe qui nous intéresse, the Style council avait un autre credo mais pas moins de talent !! Après l’aventure the Jam, Paul Weller change de braquet et de bicyclette. Fini le punk, le mod rock, la fureur, bonjour le jazz, la nothern soul, la légèreté ! Accompagné par l’ex dexys midnight runners Mick Talbot, il va distiller une musique à jouer dans les clubs : intimiste, mélancolique, forte, enjouée. Évidemment, les fans des jam crieront leur dégoût face à cette trahison. Pourtant, Weller leur avait mis l’eau à la bouche avec « a town called malice » qui avait déjà tous les codes de ce qu’il allait entreprendre : moins de guitares, plus de claviers, plus de groove ! le groupe connaîtra un certain succès le temps d’un ep et de 2 albums (et une floppée de Singles) à domicile sans jamais vraiment percé a l’étranger. Cet album live sorti en 1986 s’apparente dès lors comme un best of avec des chansons encore plus attachantes, avec encore plus de rythme ! Et franchement, Rien n’est à jeter de cette mixture remplie de rythm’n Blues retro. C’est une musique qui vous colle à la peau avec des textes engagés contre le thatcherisme. Malheureusement ce live s’apparentera également comme le chant du cygne du groupe qui n’arrivera pas à se renouveler au point de se dissoudre dans l’oubli à la fin de la décennie.  Cette aventure magique devait rester ancrée dans les années 80 pour illustrer au mieux sa musique : du charme !

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PETER GABRIEL : So (1986)

septembre 3, 2021 Laisser un commentaire

71sScGuB4eL._SL1422_Il n’y a pas si longtemps on m’a parlé du concept d’intemporalité ( genre la Joconde est Intemporelle) et je peux vous dire que ça m’a travaillé ! Je trouve en effet qu’une œuvre peut à la limite être hors du temps mais pas être intemporelle ! Ne pas pouvoir mesurer le temps, de ne pas vouloir/pouvoir dater est nocif car elle enlève un point central : l’histoire !! Avec l’intemporalité, plus de début ! Et c’est justement ça qui est génial avec le temps, C’est voir comment les choses évoluent avec le temps a partir d’un point zéro ! même Jésus est né ! Ne pas avoir d’âge, ça enlève du charme. Je préfère utiliser le terme de classique, qui reprend les codes de l’intemporalité en y ajoutant la notion de durée. Mesurer le temps donne du relief à une œuvre, lui donne du respect et nous sert de repère. Attention à ne pas confondre classique et classicisme ! Un classique est tout sauf poussiéreux, élitiste, dépassé. Non, un classique est une signature, un roc, une part de nous-mêmes, une valeur refuge qui traverse le temps, notre alpha et notre Omega. On attend d’un classique qu’il le reste le même et surtout qu’il ne change pas ! ma discothèque contient une tonne de classiques de tous genres, de tous âges (on peut être un classique dès sa sortie !) Qui m’ont inspiré. Certains l’ont été plus que d’autres, comme Peter Gabriel ! Pourquoi ? Parce qu’il a conçu une musique cérébrale, intelligente, ingénieuse ! Quand l’esprit prend autant de plaisir que les oreilles, j’en redemande ! So, son cinquième album est un opus charnière car moins expérimental et aux multiples influences. C’est surtout celui qui lui fera changer de statut en passant d’artiste culte à celui de star. Certains diront qu’il s’est vendu. Je dirais plutôt qu’il a évolué car Gabriel n’a pas renié ses valeurs : Il reste aventurier, spirituel, défricheur, mystique tout en simplifiant sa formule. So n’est rien d’autre qu’un mélange de New wave, soul, funk ! obscur et clair a la fois ! Mais la plus grande réussite de cet album, c’est d’avoir défini le son des années 80 pour la postérité : de l’inventivité, de la joie, de la force intérieure, du sens ! Tous les titres respirent cette inspiration et mériteraient d’être cités. Certains penseront que je joue la facilité en mettant en avant le jouissif sledgehammer mais ce titre m’est personnel avec sa ligne de basse qui emporte tout sur son passage ! 35 ans après sa sortie So reste une excellente définition du classique : indémodable, essentiel, fort, authentique ! 

 

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Charlotte Gainsbourg : Charlotte Forever (1986)

7173cLhDrEL._SL1400_Quelle bonne surprise cet album ! Grâce aux nombreuses rééditions de 33 tours, de nombreux trésors sont exhumés de l’oubli, alors qu’on pensait qu’ils giseraient à vie dans leur époque ! Même si ici le tracklisting n’est pas respecté ( WTF !) , Charlotte for ever est pour moi l’un des meilleurs albums écrit par Serge Gainsbourg pour un autre. Et pas n’importe quel autre ! sa fille ! Dans le milieu des années 80, Charlotte se fait un prénom au cinéma (l’effrontée) mais aussi en musique (l’ambigu Lemon Incest chanté en duo avec son père), ponctué par  un double Charlotte for ever ( au cinéma et en musique) qui témoigne du lien fort entre un père et sa fille, de la relation entre Pygmalion et galatée. Il faut aussi signaler qu’il n’y a pas tant que ça de collaboration entre un père et son enfant, surtout sur le ton de la provoc ! Car ne croyez pas que Gainsbourg soit devenu un enfant de cœur pour sa fille ! Bien au contraire, les textes qu’il écrit pour sa fille sont osés ! Tantôt sur les tourments d’une adolescente de 15 ans, tantôt sur la relation fusionnelle avec Charlotte. ! Aujourd’hui, un tel album aurait fait polémique et serait retiré des bacs illico ! Mais nous sommes en 1986 et les mœurs étaient différents.   Ajoutez à cela la guitare très funky de Billy Rush qui accompagne Gainsbourg dans ces années Gainsbarre sensuelle et une voix lente et langoureuse, qui parle plus qu’elle ne chante et vous obtenez une pop française envoutante, clair obscure., sensuelle, charnelle. Après cette entrée en la matière, il faudra attendre prés de 20 ans pour que Charlotte refasse un disque, cette fois-ci plus personnel et détaché de l’héritage de son père.

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Mega city four : Tranzophobia (1989)

R-1302333-1450435270-6880.jpegLes concepts de discothèque idéale sont dangereux !! Oui, car c’est le choix de la facilité ! Si vous êtes un amateur lambda de musique, ces guides vous seront bien utiles car vous aurez dans les mains la soi- disante carte des autoroutes musicales. Vous gagnerez du temps mais peut-être que vous passerez à côté de l’essentiel : vous-mêmes. Car ce qui est idéal pour des journalistes ne l’est pas forcément pour vous ! Combien ai je écouté des disques réputés mais qui m’ont déplu ? bref, c’est bon d’être érudit, d’aimer plusieurs styles mais il faut garder en tête que vous avez votre personnalité, vos goûts.A limite, je préfère largement les guides des disques maudits, indignes, trésors cachés ou oubliés car ils sortent des sentiers battus et sont anti commerciaux. Votre discothèque, c’est vous qui vous la faites ! C’est celle qui vous ressemblera ! Tout ce préambule avait pour but de mettre en lumière un disque d’un groupe pour lequel j’ai de l’affection car génial, sorti des radars, oublié,. Bref, pas un groupe à mettre dans une énième ouvrage  mais plutôt dans le Gotha des groupes cultes ! Mega city four (  n’y voyez pas un clin d’oeil à mc5 mais plutôt à judge dredd !) a connu une courte carrière où il reçut les louanges des critiques mais pas la consécration commerciale. Ce groupe anglais  pratiquait pourtant une pop punk de haute volée , style à contre courant des modes ( on est loin des Smiths,des stone roses ou de house of love !). En 14 titres et  38 mn, vos oreilles seront débouchées par une déferlante de mélodies accrocheuses, efficaces, chaleureuses servies par une guitare ultra speed ( on est pas si éloigné du Husker du de Warehouse : songs ans stories) Bref du green day avant l’heure ! Ne cherchez pas la fioriture, les déchets, il n’y en a pas ! Pour tout ça,  Tranzophobia est un album de coeur : ça vaut tous les classements du monde 🙂

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Killing joke : Brighter than a thousand suns (1986)

janvier 26, 2021 2 commentaires

R-11861509-1523655958-5385.jpegIl y a de ces disques, qui pour les puristes, font tâche dans la discographie des artistes : ceux sans imagination, ceux récréatifs, ceux de commande, ceux avec un line up revu et corrigé, ceux avec un style éloigné de la marque de fabrique. C’est dans cette dernière catégorie que les fans de Killing Joke ont classé Brighter than a thousand suns et l’ont un peu éclipsé (c’est le cas de le dire) car trop lisse, pas assez bourrin, pas assez métal. Et Bien, ils ont tort ! Cet album est un des plus aboutis de la vague post punk  / new wave de la seconde moitié des années 80, voisins de Music for the masses et d’Ideal Copy ! Ce qui est génial avec Killing Joke, à l’instar de Faith No more, c’est qu’il ne reste pas borné sur un style. Pour ma part, cet album aura réussi à me toucher dès la première écoute, comme si ses sonorités faisaient déjà partie des meubles. Après avoir approché le soleil de la gloire avec leur précédent opus Night Time et son classique « Love like blood » le plus accessible de leur carrière, Le groupe de Notting Hill a poussé le curseur de l’électronique et baissé celui des guitares. Résultat : un album noir, froid, mélancolique (ah le gothique !)  Rempli de nostalgie mais aussi épique et poétique ( le coté pop) . La puissance punk des débuts a laissé place à du romantisme pour mieux mettre en lumière des mélodies impeccables sur une production (trop ?) nickelle. Le tempo lent des chansons permet d’installer une atmosphère mystique, très abstraite où le Jaz Coleman philosophe sur les origines du monde et les civilisations (Rome en tête).  Killing Joke n’est en effet pas là pour rigoler mais pour régler ses comptes à un monde qu’il juge à sa fin (ils restent punk dans leur tête)., ce qui en fait leur album le plus achevé. Mais comme vous pouviez vous en douter , celui-ci ne rencontra pas son public à sa sortie par manque de tubes ( « Adorations » et « Sanity » n’ont pas l’accroche de « Love like blood ») mais n’importe , cette amalgame de magie noire et de pop restera pour mon plus grand plaisir confidentiel.

 

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Duran Duran : A view to a kill (1985)

janvier 26, 2021 Laisser un commentaire

duran_duran-a_view_to_a_kill_s_1Celui qui n’aime pas Duran Duran n’aime pas les 80s! Même si son heure de gloire est passée depuis un moment ce groupe a su garder une place de choix dans le cœur de ceux qui ont grandi avec le son des années 80 dans les oreilles ( voire les générations suivantes).  Mais comment expliquer ce statut de groupe culte ? J’y vois plusieurs explications :
– les vidéos clips mythiques
-une synth pop à la fois fraîche et hypnotique
-leur physique et leur look ( la coupe de cheveux de Simon le Bon !)
– des tubes imparables
Je rajouterais un côté attachant qui fait qu’on peut les aimer/détester mais pas les ignorer.
Durant la première moitié de la décennie nos garçons coiffeurs vont valider toutes les cases du succès mondial ponctué par des tournées très lucratives. C’est alors que le bassiste John Taylor rencontre le producteur des James Bond Albert  R. Broccoli lors d’une soirée et lui sort cette phrase culottée : »quand allez vous prendre quelqu’un de convenable pour faire l’une de vos chansons ? » Malgré tout, ça matche si bien que le groupe collabore avec John Barry himself pour écrire le thème du prochain opus de l’espion britannique, a view to a kill (dangereusement votre en français). Et en un coup de cuillère à pot, la chanson est en boîte! Le résultat ? Une chanson très James Bond : aventureuse, sensuelle, subtile. Et surtout un gros carton : premier aux USA, unique pour une chanson thème de bond ! C’est pour moi l’une des meilleures chansons de la série, qu’elle soit datée ou non ! Il y a l’esprit des eighties, et ça c’est éternel.  Dans un monde de zappeurs, les chansons de thème qui sortaient en simple sont le synonyme d’une époque révolue quand l’artistique avait encore le dessus sur le business, quand on se créait des histoires communes, quand le cinéma s’invitait a la radio. A noter un clip assez drôle où le groupe interprète des espions ( pas très doués) , le tout monté autour de la scène de la tour Eiffel. La suite de la carrière du groupe ne suivra pas la même trajectoire entre départs de membres, dispersion, manque d’inspiration, et ce  malgré quelques fulgurances. Mais qu’importe, il a su laisser un souvenir impérissable dans la tête des gens : cela vaut tous les disques d’or.

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